Avec le froid de l’automne, la saison de l’orange est de retour. Vous les retrouverez dans votre panier de fruits livrés au bureau cette semaine! Voici de bonnes raisons de manger ces agrumes pleins de vitamine C et une brève histoire de l’orange.
Le terme « orange », pour désigner le fruit, est apparu au XIIIe siècle. Il vient de l’arabe narandj, lui-même emprunté au sanscrit nagaranga, dont le sens est « fruit aimé des éléphants ». Le « o » a été accolé au nom arabe par influence du nom de la ville d’Orange, par où ces fruits transitaient.
L’oranger est originaire du sud-est de l’Asie, foyer du genre Citrus, mais on ne sait pas quand exactement il a été domestiqué. Selon un texte datant de 2 200 ans avant notre ère, il était déjà connu en Chine à cette époque. Comme bien d’autres plantes qui servaient également en médecine, il suivra la route de la soie vers l’Europe, traversant le Moyen-Orient et le Proche-Orient où il trouvera un climat adapté à ses besoins. De là, il gagnera le sud de l’Europe, probablement dans les premiers siècles de notre ère, bien qu’on ne trouve pas trace de sa culture sur ce continent avant le XVe siècle. Chose certaine, sa véritable expansion dans le sud de l’Europe est le fait des Portugais, qui le ramenèrent d’Asie. Grâce à un intense travail de sélection et à la mise au point de nouvelles méthodes de culture, l’orange du Portugal deviendra la norme de qualité et de référence dans toute l’Europe. Sa popularité était telle que, dans les pays arabes, on a cessé de l’appeler narandj pour l’appeler bortugal, nom qui lui est encore accolé.
Au moment de la Conquête, l’orange traversera l’Atlantique avec la bigarade, la lime, le citron et le cédrat. On sèmera leurs graines dans les Antilles, au Mexique, en Amérique du Sud et dans l’actuelle Floride. Dès le milieu du XVIe siècle, en Amérique, on trouve des vergers florissants dans tous les endroits propices à la culture des agrumes.
Aujourd’hui, l’oranger est l’arbre fruitier le plus cultivé dans le monde. Jusque dans les années 1920, son fruit était surtout consommé à l’état frais. Puis, on commercialisera son jus, riche en vitamine C, et, en quelques décennies, la consommation de ce dernier dépassera de loin celle du fruit. Aux États-Unis, 40 % de la production des orangeraies va désormais à la préparation de concentré de jus congelé. Les sous-produits de cette transformation – huile essentielle, pectine, écorce confite, pulpe – ont trouvé de nombreux usages dans l’industrie agroalimentaire.
source: passeportsante.net